Eli Roy ® If you liked it × Put a ring on it ×

«  Holy Crap on a cracker  » Les photographes font déjà le pied de grue devant ma porte. C'était un de ses matins de travail ordinaire, debout dés les cinq heures du matin. Un petit jogging pour se vider la tête avant de commencer sa journée, cela me tenait en forme et cela me permettait d'organiser mon planning. Huit mois après ma rupture forcé, thanks to him, avec Thomas les choses avaient bien changés. On m'avait collé l'étiquette d'icône gay, sur ce coup je me plains pas cela aurait pu être pire; et finir sur les mêmes couvertures que Amy Whinehouse. « Attention, Mamie ! Je traverse » Il faut dire que j'avais besoin d'occupation après ma rupture, et cela me semblait normal d'apporter une imagine positive. J'ai commencé à participer à des compagnes contre le taux croissant de suicide chez les jeunes homosexuels. Mais aussi aider différentes associations pour faire entendre toutes les voix de la communauté LGBT. Enfin, aussi poser pour des affichages rappelant que le virus HIV n'est pas une nouvelle marque de vêtements à la mode et qu'il continue de tuer.

Après une bonne heure à courir, une douche et un cappuccino à Starbuck, j'avais déjà cinq messages en attente sur mon téléphone. Cette image de l'homosexuel, plutôt sain, a du plaire car j'ai commencé à avoir pas mal de retour positif. Avec mon diplôme de sciences politiques en poche, j'ai commencé à publier des articles, à faire des conférences et à tenir un blog. C'est à ce moment que Modern Boys-TV m'a proposé un petit talk-show. Comment dire non, je croisais déjà les dirigeants en soirée, et ils ont su me convaincre. Dans le taxi, je passe chercher Leanne, assistante et productrice, et nous revoyons l'émission d'aujourd'hui. Nous allons faire une spéciale Transgenre, juste pour rappeler que la discrimination est partout. J'ai pas la grosse tête, je me sens pas célébre, même si j'ai dîné avec Elton John, et les Becckam.

Avant le début de l'émission, je revois mon téléphone, tiens j'ai un message de Jeb Younge.« Je vais faire mon peureux et le garder pour ce soir. » Pendant ce temps je met à l'aise mes invitées, une petite plaisanterie sur les fesses de J-Lo et on devient tous amis. Je pense être un garçon plutôt accessible, au moins e-mail(mant) parlant, car si on s'engage vers mon lit, c'est plutôt le désert. C'est le revers de la médaille je dirais, on me propose que du Casual Sex. Je comprends, pouvoir se vanter d'avoir sauter le fils du premier ministre, cela passe toujours mien devant la machine à café. Que le; j'ai chopé un herpès en couchant avec une vietnamienne encore mineure. « Oui, Oui, je parle de toi Eddy ! »

Édouard, Eddy pour moi, c'est mon meilleur ami, hétérosexuel même après cinq pintes. Il vient déjeuner avec moi et avec Sally Lesbienne militante; ils me racontent leurs déboires sexuels. Nous essayons de faire rentrer dans la tête d'Eddy, que Lesbienne ne veut pas dire vieille fille frustrée en manque de pénis. La journée après l'enregistrement s'enchaîne; je vais faire des cookies avec des orphelins séropositives, cela va me déprimer pour la semaine mais j'essaye de rien montrer une fois sur place. Puis je fais un tour à une conférence sur l'avenir des devoirs de l'homme moderne face à l'introspection prolétarienne. « Oui, je m'intéresse à des trucs chiants, et je vous emmerde ! »

Je termine la journée dans un Pub avec des amis, même si je sais que je vais pas rester debout longtemps. Je suis pas Superman, et mes journées sont assez longues pour me mettre sur les genoux. De retour, dans mon appartement, il est temps d'entendre ce message. Jeb, je ne sais pas encore quoi pensé de cette nuit ensemble. Tu es une star montante, que je pensais Hétérosexuelle, en tout cas jusqu'à que je t'enlève ton pantalon. On avait passé une si charmante soirée, j'aurais voulu que cela ne s'arrête jamais. J'ouvre une bouteille de vin et je commence à mettre à jour mon blog. Je sirote tranquillement ma cuvée Saint Paul, tout en me rendant compte qu'il m'a laissé aucun message, juste le bruit des passants dans la rue. « Mais, pourquoi, je flash toujours sur les mauvais numéros ! »