IV; VINTAGE&BOTOX

LA FOLLE DU VILLAGE: « C'est marrant, les fous, je comprends pourquoi tous les villages en veulent un. » Penitence (onneritpas) était belle quand elle était jeune, back in the eighties. En fait, elle était même splendide et a largement profité de son physique puisqu'elle a longtemps été l'un des mannequins les plus en vue de tout le royaume, et même du monde. Vogue, Elle, Vanity Fair... Playboy... elle les a tous faits, et en couverture ! On la couvrait de bijoux, d'argent et d'or, de vêtements, de fourrures, on la faisait vivre au Hilton ou au Ritz, rouler en Porsche ou en limousine... Jusqu'à ce sombre jour de décombre 1991 où elle a vu une ride immonde apparaitre sur son front; elle avait beau n'avoir que 27 ans à l'époque, Penitence a plongé dans le désespoir; et pour quelqu'un qui était déjà plongé dans le luxe, l'alcool, la débauche et les drogues, ça a fait un peu trop et en 1992, après presque un an passé sans recevoir une seule demande de contrat, Penitence-l'ancienne-gloire-devenue-has-been, s'est disputée avec son petit ami de l'époque, la rockstar Benji Benji, et, agacée, elle l'a tué d'un coup de fourchette dans le cœur.
Bien entendu, son crime ne resta pas impuni, et elle fut envoyée en prison, dont elle vient tout juste de sortir. Elle aurait pu raccourcir sa peine si seulement elle s'était bien comportée comme on le lui avait demandé... Mais Penitence n'en fit qu'à sa tête et elle dut donc purger sa peine sans qu'elle soit allégée. L'adaptation au monde extérieur, après 16 ans passés en prison, est difficile: les années 90 sont terminées et Penitence est à présent ringarde avec son tout attirail d'époque. Devenue secrétaire dans un cabinet d'avocats dans l'optique de se réhabiliter, elle ne fait guère d'effort, ne baisse pas son consommation d'alcool et de cigarettes, passe son temps à menacer les clients trop pressés ou ses employeurs et a déjà failli tuer un chauffeur de taxi qui lui a mal rendu la monnaie...

LE NOBLE: « Ma vie, cette success-story. » Le jour où, en 1998, on lui a annoncé qu'il allait être anobli par la Reine d'Angleterre, Paul n'y a pas cru; ou plutôt si, il y a cru et il a même trouvé ça complètement normal étant donné que c'était à lui, Paul Gerrard, la superstar internationale au talent irréfutable, que l'on allait donner cette médaille. Rien de plus normal donc et il eut été mal venu de s'étonner d'une telle distinction car à l'époque, Paul tournait aux quatre coins du monde, enchainait super-productions et drames intimistes, était parfait pour les comédies come pour les tragédies et son nom sur une affiche suffisait à faire du film un gros succès commercial. C'était quelqu'un de discret et de réservé, qui se tenait loin des paparazzis, mais aussi quelqu'un de sûr de lui et de son talent et d'une prétention sans limites.
Malheureusement pour lui, il a très mal vieilli. Son visage doux s'est paré de rides, il a énormément grossi... et les producteurs de films ne voulaient plus de quelqu'un qui ressemblait plus à un chou à la crème qu'à un stéréotype Hollywoodien. Son accent britannique ne fit plus craquer qui que ce soit et ne lui attira plus que des moqueries de la part de ses pairs, trop contents de voir un adversaire chuter. Aujourd'hui, bien qu'il ait énormément maigri, Paul est toujours persona non-grata sur les plateaux... Sa seule consolation: qu'on l'appelle "sir Gerrard"...

LE MORT-VIVANT: « Punk's never dead! » Benjamin San Marco est plus connu sous le pseudonyme de Benji Benji qui, dans les années 80, était une rockstar délurée, plus connue pour ses frasques, ses liaisons amoureuses avec de superbes top-models et notamment la belle et somptueuse Penitence Garner. Leur histoire d'amour fut tumultueuse, passionnée, faite de « je t'aime moi non plus » et de jalousie, et le jour où Penitence assassina Benjamin après l'une de leurs violences disputes, personne ne fut surpris, et pas grand monde ne fut chagriné par la disparition de Benjamin. La disparition de cet être exécrable, enfant gâté par ses parents, persuadé que le monde entier lui appartenait et lui revenait de droit, véritable diva sur pied fut une espèce de soulagement pour tout le monde même si peu acceptèrent de l'avouer. Qui plus est, musicalement, Benji Benji était plus proche de du papier-toilette que du papier à musique et même si les ventes de ses disques explosèrent peu de temps après sa mort, la Benjimania ne dura guère longtemps et le chanteur finit par plonger dans l'oubli.
Mais Benjamin n'avait pas dit son dernier mot; sa mort, il l'avait juste simulée, à grands renforts de pots de vin. D'abord, il voulait se débarrasser de Penitence qui le fatiguait vraiment; ensuite, il savait que simuler sa mort ferait de lui une superstar à son retour sur le devant de la scène, alors que sa carrière commençait à stagner légèrement. Benjamin disparut donc la surface de la Terre en 1992 pour ne réapparaitre que dix-huit ans plus tard. Seulement, ce qu'il n'avait pas prévu se passa: personne ne s'intéressa à son retour fracassant et il fit un véritable bide. Son ancienne maison de disques ne se montra même pas intéressée par l'idée d'enregistrer un nouvel album ! Benji Benji, l'échec perpétuel...

LA CROQUEUSE DE DIAMANTS: « Ça fait longtemps que je n'ai pas vu mon dixième mari... » Chez les Connor, on est croqueuse de diamants de mère en fille, c'est un peu comme cela que l'on s'élève dans la société, ou plutôt que l'on s'empêche d'être dégradée. Joan n'a rien à envier à sa mère de ce côté-là car c'est une femme pleine de capacités et qui alterne les mariages intéressés comme personne. Elle collectionne donc les divorces et son dernier mari en date n'est ni plus ni moins que le prince George, fils de la Reine d'Angleterre et futur roi d'Angleterre. La mariage du prince et de Joan a énormément fait jaser dans le pays, en partie parce que Joan est multi-divorcée (10 fois, un record !) et en partie parce Joan est réputée pour être une femme vénale qui n'épousera pas un homme s'il ne possède pas un minimum d'argent sur son compte en banque. Le prince George voudrait avoir un enfant, mais il ne sait pas que Joan ne peut plus en avoir, car elle lui a menti sur son âge, prétendant avoir 37 ans, aidée dans son entreprise par les injections de botox auxquelles elle a fréquemment recours.
Joan aime ce qui brille et ce depuis toute petite; sa mère l'a encouragée à se faire belle et à savoir séduire les hommes car c'est comme cela qu'elle-même est parvenu à faire fortune. Aujourd'hui la pauvre femme a Alzheimer et c'est Joan qui doit s'en occuper, chose qu'elle ne manque pas de mettre en avant pour faire taire ce qui osent se demander si elle sera une assez bonne reine ou pas. Si elle ne divorce pas d'ici là.

LE COW-BOY: « J'ai fait Brokeback Mountain, moi. » Il y avait Lawrence, le crooner, le tombeur de ces dames, l'Homme avec un grand H, le Don Juan, l'acteur qui ne tournait quasiment que des westerns, se mettant dans la peau de héros tourmentés, musclés, remplis de testostérone, machistes et virils; et puis au sommet de sa gloire, en plein milieu des années 90, il y eut Lawrence l'homosexuel sorti du placard par un ex petit ami désireux de se venger d'une rupture pas très jolie jolie. Du jour au lendemain, celui qui faisait rêver les femmes du monde entier se transforma en icône gay, recevait des invitations pour des salons, des forums, des ouvertures de boites de nuit et de sex-clubs... et déserta les plateaux de cinéma pour se consacrer à sa nouvelle vie de folle. Lawrence se fit un nom en tant que clubber et attirait les foules dans les night-clubs dont il daignait honorer sa présence... jusqu'au jour où, à force d'éloignement du grand écran, les gens commencèrent à se demander qui était ce quinquagénaire grisonnant qui ne quittait pas son chapeau de cow-boy et tentait de se faire passer pour un jeunot.
Et il essayait désespérément: liftings, botox, crèmes anti-rides, implants capillaires, colorations, exercices physiques... Mais une fois que l'on commence à vieillir, la spirale est sans fin, et même s'il réussit à avoir l'air un peu plus jeune que son véritable âge, il reste quand même... un papi, comparé aux autres jeunots dont il s'entoure. D'ailleurs, il vient tout juste de retrouver du travail dans Cape Valentine, série dans laquelle il est entouré de jeunes éphèbes, lui l'ancienne gloire du western qui n'incarne dans la série qu'un second rôle. D'ailleurs, il déteste Callum Star pour cela et ne manque pas une occasion de lui faire des coups bas.

LA VIEILLE OBSÉDÉE: « Le sexe, y'a rien de mieux pour garder la forme. » Grace a toujours su se débrouiller pour réussir les castings auquels elle participait. Elle restait seule avec le producteur et une heure après, elle ressortait de son audition en s'essuyant le coin de la bouche, un légé sourire aux lèvres. C'était son "rituel". À tous les coups, elle avait son rôle. Il faut dire qu'elle était l'une des femmes les plus sexy du monde du cinéma. Mais, lorsque les premières rides firent leur apparition, plus personnes n'eu envie d'elle. Malgré les tonnes de maquillage, les liftings et le botox, les scénaristes voyaient désormais clair dans son petit jeu de nympho. Et dire qu'elle était la barbie casse-noisette (c'est le cas de le dire) des années quatre-vingt. Il y a cinq ans, elle eu un petit rôle dans une série télévisée mais, elle ne dépassa pas le cap de la première saison et se fut la goutte d'eau qui fit déborder le vase. Elle a sombré dans l'alcoolisme et passe souvent sur la table de billard pour tenter de s'ouffrir une seconde jeunesse. Depuis, qu'elle a entendu parlé de la célèbre chaîne MB-TV, elle veut à tout prix avoir sa place dans une de leurs émissions. Elle compte ainsi prouver sa valeur malgré son âge avancé et ses rides de plus en plus marquées. Elle en est arrivée à se dire bisexuelle pour améliorer ses chances d'entrer au sain de la chaîne LGBT londonienne. Petit soucis, la Romanov Tower n'a pas besoin de ses services et ne veulent pas prendre le risque de faire fuir les téléspectateurs en la faisant passer à l'écran. Quand comprendra t-elle que personnes n'a besoin d'une vieille en manque ?